Teyoweh, s’asseoir dans la tranquillité avec les chevaux (partie 1)

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Il y a quelques jours je suis partie en Teyoweh, m’asseoir dans la tranquillité.
Me retirer momentanément du monde, taire les bruits tout autour de moi pour écouter ma petite voix.
N’avoir rien à faire, juste être assise dans la tranquillité.
Laisser derrière moi les listes, les « il faut » et tout le tralala.
Me choisir, m’offrir du temps.
Ainsi j’ai dressé ma tente dans l’enclos des chevaux, fais un feu que j’ai veillé tandis que la nuit s’étirait et que la lune s’embrumait.
Puis je me suis assoupie.
C’est le souffle des chevaux qui m’a réveillé, alors qu’ils s’ébrouaient à mes côtés.
Puis les corneilles se sont mises à chanter, accompagnées des grillons, alors que le huart lui avait été bien présent tout au long de la nuit.
Et bien avant les nuages se sont dissipés, laissant place à la lune et du même coups à quelques frissons au creux de la nuit rafraichie.
Enfin la rosée de l’aube a fait son arrivée et doucement le monde s’est éveillé.
Alors il apparaît sous un nouveau jour, avec des contours à nouveau définis que la nuit ne permettait pas de deviner.
Ainsi les chevaux apparaissent certains près, d’autres au loin.
Et tandis que je baisse la tête pour écrire ces qq lignes, en qq minutes seulement le monde change.
Les chevaux ne sont plus là.
Ils se sont déplacés en silence, hors de ma vue, comme disparus.
La vitesse à laquelle ils se meuvent est bouleversante et fait écho à ce qui se laisse voir, s’offre à nous, se retire.
Encore une fois c’est le petit âne que j’aperçois au plus près lorsque mes yeux à nouveau habitués à la pénombre parviennent à distinguer qq chose. Le petit âne qui a plusieurs reprises au cours de la nuit, s’est approché de la tente, curieux de ma présence et peut-être aussi animé par son instinct de Gardien. Après tout si je suis la « Lead Mare », son rôle est de veiller aussi sur moi !
Cela me fait sourire de penser ainsi.

Après le souffle tiède du début de la nuit, la brise de l’aurore se fait presque froide, me redonnant envie de me coucher afin que mon nez cesse de couler. Mais j’hésite car je ne veux pas rater les chevaux, qui à nouveau visibles, s’approchent doucement.
C’est un rythme lent.
Un rythme qui n’a pas de temps.
Un rythme qui appartient au rituel.
Si pour le moment rien ne semble pouvoir les déconcentrer de leur broutage matinal, je sais que d’ici une heure, deux tout au plus, ils prendront le chemin de la passerelle, qui relie la grande prairie à l’enclos d’en haut près de la maison, afin d’aller boire et se reposer à l’ombre de la forêt et disparaitront ainsi tout un pan de matinée. J’ai envie d’en profiter et de dormir plus tard.
Observer se lever de Soleil, même s’il me fait frissonner, m’émouvoir du vent léger qui soulève la toile de la tente comme si elle respirait, accueillir en moi toutes les sensations et émotions que cela me fait vivre.
La pensée qui me vient est que la nature est calme alors que les humains sont si agités. Cette nuit que j’ai passée à me retourner et me retourner sur mon matelas en pensant à tous les aléas qui agitent le monde ces temps-ci et m’impactent forcément, les voitures qui commencent à se faire entendre au loin annonçant la reprise d’un vas et viens. Les Haïtiens qui à nouveau vont se réveiller dans les décombres, oubliés du reste du monde en même temps que la peur tient le ventre de trop nombreuses personnes en Afghanistan. Pourtant je suis certaine que même sur ces territoires ébranlés, le Soleil s’est levé ce matin, certainement paré de rose et d’orangé alors que les oiseaux l’accueillaient.
Honorer cette nouvelle journée qui pour la Terre est Beauté, mais pour les humains peut être terreur.
C’est pour ça que je pars en Teyoweh, m’asseoir dans la tranquillité.
Pour me rapprocher de moi.
Écouter ce que les arbres et les fleurs ont à me dire.
Me laisser bercer par la lune et les étoiles.
Chanter avec la rivière, danser avec le vent.
Observer les chevaux tels de fabuleux miroirs.
Connecter avec plus grand en même temps que de me rappatrier au creux de moi.
M’offrir du temps pour mieux écouter ce qui se chuchote au dedans !

à suivre …

Si vous souhaitez vous aussi vivre un moment avec les chevaux plusieurs possibilités s’offrent à vous;
*samedi 4 novembre; atelier de groupe « Au coeur de nos émotions avec les chevaux »
https://fb.me/e/2uXZOu1uV
*Teyoweh sur demande
*Séance individuelle avec les chevaux sur demande

Au plaisir de partager ces fabuleux moments avec vous !